Mon Gaspard…

Te souviens-tu d’une promotion pour Un long dimanche en Allemagne ? Te souviens-tu de la méchante blague qu’on avait faite à un fan ? Il faut dire qu’on en avait signé des autographes et sourit à des selfies… Un jeune geek t’avait donné son appareil photo pour que tu le photographies à mes côtés. On s’était concertés du regard et on a eu la même idée… Tu as zoomé que sur le geek en gros plan… Te souviens-tu de notre fou rire de sales gosses dans la voiture qui repartait tandis que le pauvre gars tambourinait à la fenêtre ?
Les années après le film, à chaque fois qu’on se recroisait, il y avait la même complicité malgré la différence d’âge… J’aimais ta belle gueule, ta cicatrice qu’Audrey caressait du pouce quand Manech partait à la guerre, ta voix, ta simplicité et ta gentillesse. Comme tout le monde, j’ai l’impression de vivre un mauvais rêve et que tout ça n’est rien d’autre qu’une mauvaise blague. Que je vais apprendre que tu seras dans les prochains films de tous les meilleurs metteurs en scène de la planète.
Je t’embrasse mon Gaspard.