An American Ad for Marriott

An advertisement, made by yours truly for Marriott hotels, was screened at the Oscars. Filmed in Sedona near the Grand Canyon, Nashville, Verbier in the Swiss mountains, Costa Rica, Kyoto and Dubai, with castings in Los Angeles, New York, Zurick, Tokyo… with the great Yanush Kaminski on lighting. Suzanne Preissler was the producer for Independant Media in L.A.

Caro/Jeunet exhibit in Lyon

The Halle Saint Pierre exhibit will be present until May 18, 2019 at the magnificent Cinema and Miniatures Museum, 60 rue Saint Jean in Lyon.

There will be a few less items than in the original exhibit, like the short films The carousel or The escape, but one additional item: a mini cabinet of curiosities, reproducing objects from the exhibit, tinkered by myself and some of my friends, like a mini new-born Alien, sculpted by Allen Dayton, Amélie’s pig lamp and Kazuhito Kimura’s garden gnome, or the bag and the slippers that Amélie exchanges in Collignon’s house, created by Dominique Roche…

A big round of applause to Dan Ohlman and Laurie Courbier, who took care of the set up.

Où l’on comprend pourquoi le réalisateur revint de Toronto tout guilleret

C’est donc au festival de Toronto qu’aura lieu la première vraie présentation devant un vrai public.
Les tests ont lieu l’après-midi dans un immense opéra vide de 3.000 places où aura lieu la projection du soir. Au troisième balcon, l’écran est tellement loin qu’il ressemble à celui de mon IPhone…
Le projecteur numérique provisoire envoie une image sublime, le son cartonne. On s’apprête donc à partir satisfaits quand Frédéric Brillion, mon coproducteur, fait la remarque qu’on a pas vu les sous-titres. Consternation chez les techniciens. Ils ne connaissent pas encore le numérique et n’ont aucune idée comment les faire apparaître. Il faudra faire venir le spécialiste de chez Dolby pour sauver le coup. Encore une “première” qui aura frôlé la catastrophe !
Dany Boon et moi avons plus ou moins convenu d’un petit numéro pour présenter le film.

Quand nous entrons en scène, je suis consterné, la salle est au tiers vide. En fait je réalise qu’ils ne louent plus les mauvaises places, c’est-à-dire justement le troisième balcon et les côtés…
Dany fait son show, je fais le clown blanc. Il leur explique qu’il ne faut pas confondre Micmacs et “Big Mac”. Ça fait bizarre d’être à cinquante centimètres de l’artiste en représentation, face aux lumières aveuglantes, dans son élément comme un poisson dans l’eau. Le résultat est visible sur YouTube. (cliquez ici)
Super projection. Les spectateurs de Toronto sont réputés être très chaleureux. Déjà Amélie en 2001 (la veille du 11 septembre) avait été un triomphe. Ils rient 10 fois plus qu’en France lors des tests. La vanne du flic imitant De Niro fait exploser le cinéma.
Première promotion. On attaque donc direct en anglais. Dur ! J’apprends à traduire “c’est de la récup…”
le soir, dîner des réalisateurs. Je retrouve mes amis Yan Kounen, Guiseppe Tornatore, et félicite Samantha Morton pour sa performance dans The Messenger que nous avons primé à Deauville.
Le lendemain matin, projection dans une plus petite salle de seulement… 1.000 places. Bondée, standing ovation, questions-réponses…
Mon agent américain, Jeff Berg, le patron d’ICM, une des trois grosses agences d’Hollywood, me dit que si je passe par New York, un acteur voudrait me rencontrer : il s’appelle Al Pacino.
Toronto est aussi un grand marché du film. Les derniers territoires qui restaient à vendre achètent Micmacs. Comme tous mes films depuis Delicatessen, celui-ci aura le privilège d’être vu dans le monde entier. Bonne chance pour sous-titrer les dialogues de Remington !
Les premiers articles paraissent dans la presse américaine. Hyper positifs.
Amélie avait gagné le grand prix du public, Micmacs gagne le troisième prix. je ne l’apprendrai qu’incidemment, félicité par un journaliste à Londres. Personne n’avait jugé utile de m’en informer !

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Photo © C.J. LaFrance/Getty Images